Sahara Marathon
SAHARA OCCIDENTAL
SMARA - 6 cheminots à la rencontre du
PEUPLE SAHRAOUI
Du 23/02/2018 au 01/03/2018
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Extrait THESE de 2001 de Sophie Caratini (Anthropologue) - Les Sahraouis, un peuple sans territoire.
« On appelle « peuple Sahraoui » une population d’origine nomade dont les terrains de parcours traditionnels étaient principalement situés dans ce qu’il est convenu de nommer le Sahara occidental. Le Sahara occidental est cette portion de désert, dont les limites résultent du partage de l’Afrique de l’ouest entre Français et Espagnols (conférence de Berlin 1885), sise entre le Maroc et la Mauritanie le long du rivage de l’Atlantique.
L’émergence des « Sahraouis », en tant que peuple revendiquant l’indépendance de ce territoire, qu’ils considèrent comme national, est la conséquence de l’histoire coloniale en même temps que du long processus de décolonisation, toujours inachevé, que cette histoire a généré.
Avant même le départ des Espagnols, l’occupation du territoire en 1975 par les armées Marocaines et Mauritanienne dépossédait en effet pour la seconde fois les Sahraouis de leur terre, une dépossession qu’ils ne cessent depuis lors de combattre et de dénoncer, tant à l’intérieur par la résistance passive et/ou active (des manifestations sévèrement réprimées par les forces d’occupation), qu’à l’extérieur, par la guerre menée jusqu’en 1991, puis par la négociation. La Mauritanie s’étant retirée du conflit en 1979, le seul adversaire des Sahraouis est désormais le Maroc qui occupe la plus grande partie du pays à l’aide d’un ouvrage militaire défensif extrêmement sophistiqué, érigé du nord vers le sud sur plus de mille kilomètres.
La république Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), créée en exil le 27 Février 1976 au moment du retrait de l’Espagne, a pris en charge l’organisation de camps de réfugiés disséminés au sud de l’oasis Algérienne de Tindouf, sur un territoire stérile de quelques centaines de kilomètres carrés. 165 000 personnes (chiffres du HCR), pour la plupart femmes, enfants et vieillards, sont réparties entre quatre centres de sédentarisation distants de 20 à 140
km, tandis que les hommes, presque tous enrôlés dans l’armée de libération (à l’exception des membres du gouvernement et de quelques fonctionnaires), vivent le plus souvent dans des cantonnements militaires des zones dites « libérées », soit entre la ligne de défense Marocaine et la frontière.
Le gouvernement de la RASD – Présidence, ministères et services administratifs divers – est installé près d’un important point d’eau, dans des constructions en dur disséminées pour des raisons de sécurité, chaque groupe de bâtiment étant situé à environ 1 km de l’autre. Ce lieu, Rabouni, relais entre le pouvoir Algérien et les réfugiés, est donc le centre politique et économique de l’espace des camps. C’est par lui que passent les aides alimentaires, le matériel civil et militaire, les ONG et autres associations caritatives, les journalistes, tous les étrangers amis, ainsi que toutes les informations et directives politiques. »
Chronologie : données issues de la thèse jusqu’en 2000 et complétées par des infos via Internet
XV° - XIX° siècle : Echanges sur les côtes du Sahara occidental avec les navigateurs espagnols, portugais, français et anglais.
1884 – 85 : Conférence de Berlin : partage de l’Afrique par les grandes puissances
27 juin 1900 : Convention Franco-Espagnole qui fixe le tracé des frontières entre le Sahara Occidental et la Mauritanie.
3 octobre 1904 : Convention Franco-Espagnole qui fixe le tracé des frontières septentrionales du Sahara Occidental.
1934 : Fin de la conquête Française de la Mauritanie et de la conquête Espagnole du Sahara Occidental.
1956 : Indépendance du Maroc.
1957 : Opération Ecouvillon : action conjointe des armées Espagnole, Française et Marocaine pour écraser la tentative de libération du Sahara Occidental et de la Mauritanie par des éléments extrémistes de l’armée de libération Marocaine alliés aux insoumis du Sahara Occidental et de la Mauritanie septentrionale.
1958 : Cession par l’Espagne au Maroc de la zone de Tarfaya, Ifni et le Sahara Occidental acquièrent le statut de provinces Espagnoles.
1960 : Indépendance de la Mauritanie.
1961 : Six délégués Sahraouis siègent au cortes (instance représentative) en tant que députés. Un conseil au cabildo (corps administratif) de quatorze membres désignés par trois collèges électoraux siège au niveau de la province tandis qu’un système de représentation est organisé dans les régions et les localités. Une politique de peuplement est développée, un début de scolarisation est instauré et les forces militaires et de police sont accrues.
1962 : Indépendance de l’Algérie. Découverte des gisements de phosphate.
1963 : Création de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine).
1964 : Résolution de l’OUA sur le principe d’intangibilité des frontières coloniales.
1965 : Première résolution de l’ONU en faveur de la décolonisation d’Ifni et du Sahara Espagnol.
1966 : Résolution de l’ONU sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental. La résolution est reprise par l’OUA.
1967 : Seconde résolution de l’ONU identique à la précédente. Création de l’assemblée Sahraoui (jemaa), constituée de 42 membres (maires, chefs de « tribu », de « fraction » ou de « sous fraction »). Le pouvoir de la Jemaa est uniquement délibératif et consultatif. Bassiri crée le mouvement de libération du Sahara.
1968 : Résolution de l’ONU identique aux précédentes.
1969 : L’Espagne cède au Maroc le territoire Ifni sans y avoir organisé de consultation des populations. L’OUA demande l’application des résolutions mais l’ONU entérine les faits.
Septembre 1969 : Le Maroc reconnait la Mauritanie.
1970 : Résolution de l’ONU identique aux précédentes. L’OUA réclame l’application des résolutions. Manifestations à EL-AYOUN, arrestation/disparition de Bassiri. Début de l’exploitation des phosphates de Bou Craa.
1971 : Résolution de l’ONU identique aux précédentes. Création au Maroc d’un Mouvement Révolutionnaire des Hommes Bleus.
1972 : Résolution de l’ONU réaffirmant le droit à l’autodétermination des Sahraouis et à l’indépendance du Sahara Occidental. L’OUA réclame que soit appliqué le droit à l’autodétermination des Sahraouis et exprime sa solidarité à la population du Sahara. Le Maroc, qui préside l’OUA cette année-là, vote la résolution mais affirme qu’il n’acceptera jamais l’indépendance du Sahara Occidental.
1973 : L’ONU restreint ses déclarations au droit à l’autodétermination des populations,. Scission du Mouvement Révolutionnaire des Hommes Bleus dont une partie se rallie aux thèses Marocaines.
20 février 1973 : Proposition Espagnole d’une indépendance par étapes.
10 mai 1973 : Création du Front Polisario issu d’éléments du Mouvement de Libération du Sahara de Bassiri réfugiés en Mauritanie et d’un groupe d’étudiants constitué à Rabat autour d’El-Ouali ould Mustafa Sayed.
20 mai 1973 : Proclamation par le Polisario de la révolution et du début de la lutte armée. Publication d’un premier manifeste.
juin 1973 : Début de la répression policière Espagnole.
Aout 1974 : Madrid annonce à l’ONU l’organisation d’un référendum dans es 12 mois et recense 74000 électeurs. Le Maroc demande une consultation de la cour de justice de La Haye.
25-31 aout 1974 : Deuxième congrès du Front Polisario : manifeste politique d’orientation socialiste prônant le rôle de la femme, la recherche d’une unité nationale authentique et la réflexion sur les valeurs traditionnelles que traduit un Programme d’Action Nationale.
Septembre 1974 : Tentatives Espagnoles pour susciter un parti d’Union Nationale Sahraouie, favorable à la décolonisation par étapes, avec des chefs de « tribu ». Echec.
Décembre 1974 : L’ONU demande à l’Espagne d’ajourner l’organisation du référendum et d’attendre l’avis consultatif de la cour de La Haye sur le statut du Sahara Occidental avant la colonisation.
Janvier 1975 : Madrid ajourne le référendum d’autodétermination.
Février 1975 : Le Maroc crée le Front pour la Libération et l’Unité qui attaque les garnisons Espagnoles au nord de la Seguiet El-Hamra.
Mai 1975 : Le secrétaire du parti d’union nationale Sahraoui constitué par l’Espagne fait allégeance au sultan après s’être emparé de la caisse du parti.
21 septembre 1975 : Franco annonce « que l’état Espagnol réitère et garantit solennellement que la population du Sahara décidera librement de son avenir ».
12 octobre 1975 : Troisième congrès du front Polisario. Proclamation de l’unité Nationale, la fin des tribus et de la naissance du peuple Sahraoui.
16 octobre 1975 : Publication du rapport de la cour de justice qui déboute le Maroc de ses prétentions sur le Sahara Occidental et réaffirme le droit des Sahraouis au référendum. Le roi du Maroc mobilise 350 000 civils pour organiser une grande marche sur El-Ayoun (la marche verte).
17 octobre 1975 : Le général franco est victime d’une crise cardiaque.
6 novembre 1975 : La marche verte Marocaine franchit la frontière. Le conseil de sécurité condamne mais n’intervient pas. 14 novembre 1975 : Accords tripartite de Madrid pendant l’agonie de Franco. L’Espagne cède le Sahara Occidental au Maroc et à la Mauritanie. D’après le rapport présenté au Congrès Américain en 1995 par Frank Ruddy, ancien ambassadeur et vice-président de la commission d’identification en poste à la Minurso
(Mission des Nations Unis pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental), l’Espagne aurait agi sous la pression de la France et des Etats-Unis. Alger dénonce le fait accompli.
27 novembre 1975 : Couronnement du roi Juan Carlos à Madrid.
Décembre 1975 : Les troupes Espagnoles commencent à évacuer le Sahara Occidental, cédant la place, dans les villes, aux armées Marocaines et Mauritanienne.
Janvier 1976 : Fuite des populations civiles vers Tindouf. Bombardements Marocains des réfugiés regroupés à Guelta Zemmour, Tifariti et Oum Dreiga. 40 000 réfugiés arrivent à Tindouf.
1 février 1976 : Giscard d’Estaing approuve les accords de Madrid.
26 février 1976 : Retrait de l’Espagne du territoire.
27 février 1976 : Proclamation de la RASD
6 mars 1976 : Reconnaissance de la RASD par l’Algérie. Rupture des relations diplomatiques Algéro-Marocaines.
9 juin 1976 : Attaque de Nouakchott par les combattants Sahraouis, mort d’El Ouali, secrétaire général du Front Polisario.
1977 : Série de combats menés par les Sahraouis sur les installations minières de la Mauritanie et du Sahara Occidental. Guerre d’usure. Intervention des avions militaires « jaguar » Français en Mauritanie.
10 juillet 1978 : Renversement de Mokhtar Ould Daddah, président de la république Islamiste de Mauritanie. Cessez le feu entre les Sahraouis et la Mauritanie. Renforcement de la guerre avec le Maroc.
20 février 1979 : Reconnaissance par la France du droit d’autodétermination des Sahraouis.
1980 : Guerre avec le Maroc qui subit d’importants revers. L’ONU intervient pour demander au Maroc de négocier avec le Front Polisario. Construction du premier mur de défense Marocain autour de la zone minière de Bou Craa.
Février 1982 : La RASD est soumise à l’OUA.
Avril 1983 : Echec des négociations Sahraouis-Marocaines.
1984 : Le Maroc se retire de l’OUA car la RASD y siège désormais en tant que 51° membre.
1985 : Poursuite de la guerre d’usure des Sahraouis contre les Marocains qui continuent la construction de leurs murs défensifs.
7-10 décembre 1985 : Sixième congrès du Front Polisario.
Avril 1987 : Achèvement du sixième mur de défense Marocain englobant les 7/8 du territoire Sahraoui. L’ONU envoie une mission étudier sur place les conditions d’organisation d’un référendum.
1988 : Rétablissement des relations diplomatiques entre Alger et Rabat. Le Maroc accepte le plan de paix proposé par l’ONU. Le front Polisario déclare un cessez le feu unilatéral.
1989 : Une délégation Sahraouie est reçue par Hassan II, la négociation bloque. Reprise des attaques Sahraouis.
1990 : Nouveau cessez le feu des Sahraouis. Négociations séparées du Maroc et du Polisario à Genève avec des représentants de l’ONU et de l’OUA qui ont conçu conjointement le plan de règlement du conflit.
Septembre 1991 : Cessez le feu bilatéral. Installation de la Minurso de part et d’autre du mur de défense Marocain. Mise en oeuvre du plan de paix. Référendum programmé pour le 26 janvier 1992.
Octobre 1991 : Transfert massif de populations Marocaines vers le Sahara Occidental et demande par les Marocains de la révision des critères d’identification des votants. Le Maroc demande l’ajout d’une liste de 120 000 votants.
Janvier 1992 : Début d’une série de reports de la date du référendum. Un rapport d’enquête présenté au Sénat Américain met en cause le manque de soutien du secrétaire général de l’ONU à la Minurso.
Février 1992 : Boutros Ghali, nouveau secrétaire général de l’ONU, demande un délais de trois mois pour reconsidérer le plan de paix.
Avril 1992 : Reprise des transferts de populations du Maroc vers le Sahara Occidental.
Janvier 1993 : Le Maroc signe des accords de partenariat avec la CEE et l’Espagne.
Février 1993 : La France vend 20 avions Mirage 2000 au Maroc.
1993 : Le Paris-Dakar traverse le Sahara Occidental. Importante activité diplomatique.
1994 : Frank Ruddy est chargé par l’ONU de mener à son terme le référendum.
Février 1994 : Le parlement Européen condamne les violations des droits de l’homme au Maroc et au Sahara Occidental et demande l’application du plan de paix. Le Maroc annonce l’enregistrement de tous les descendants des Sahraouis dans tout le Maroc et tous ses consulats. Le Maroc interdit l’accès de ses bureaux d’El Ayoun aux observateurs de la Minurso. Boutros Ghali propose d’organiser le référendum sans le Front Polisario. Refus des
Etats-Unis.
Mai 1994 : Ouverture de bureaux de recensement du peuple Sahraoui à Zouérate et Nouadhibou.
Juin 1994 : Une centaine d’autobus transportent plusieurs vagues de civils Marocains au Sahara Occidental.
Janvier 1995 : Rapport de Frank Ruddy accusant les manoeuvres Marocaines. Mise en place des commissions d’identification.
Mars 1995 : Le New York Time confirme les dires de Frank Ruddy. Le Maroc bloque le processus d’identification.
1996 : Koffi Annan, nouveau secrétaire général des Nations Unis, relance le processus de paix.
Septembre 1997 : Signature des accords de Houston entre le Maroc et le Polisario. L’ONU prolonge la Misurno et relance le travail d’identification. Le référendum est prévu pour le 7 décembre 1998.
Décembre 1997 : Fin de la campagne d’identification à l’exception des « tribus contestées » soit 102 000 personnes résidant au Maroc. Après négociation, la commission accepte d’examiner 65 000 candidatures. La presse Marocaine accuse la Minurso d’être « à la solde du Polisario ».
7 décembre 1998 : Nouveau report de la date du référendum.
1999 : Traitement de la question des recours.
Mai 1999 : Un accord passé entre les partis stipule que le droit d’appel est reconnu aux requérants susceptibles d’apporter des éléments nouveaux à leur dossier.
Décembre 1999 : Fin du travail de la commission de recensement : sur 242 000 demandant, 198 000 se sont présentés au cours des cinq années de travail de la commission, et 86 000 sont admis à participer au vote. Sur les 65 000 candidats présentés par le Maroc et contestés par les Sahraouis, 2 130 sont acceptés.
Janvier 2000 : Le Maroc essaye d’imposer la révision de tous les dossiers déboutés entre 1994 et 1999. L’ONU reste hésitante. On parle d’un report des élections à 2002 voire 2003. Les Sahraouis menacent, s’il en était ainsi, de reprendre les hostilités.
28 septembre 2000 : quatrième série de pourparlers à Berlin, en l'absence de la délégation marocaine. Organisation de la 1ère édition du Sahara Marathon à l'initiative de l'American Jeb Carney et d'autres collaborateurs dans les camps de réfugiés sahraouis. Une initiative devenue un évènement annuel pour exprimer à travers le sport le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui en lutte pour son droit à l’autodétermination.
5 mai 2001 : James Baker présente un projet d'accord -cadre au Secrétaire général du Front Polisario.
21 juin 2001 : Le SG de l'Organisation des Nations Unies présente un rapport au Conseil de sécurité et propose le projet de l'accord-cadre, après avoir exprimé l'impossibilité d'application du plan de règlement et des opérations identification du corps électoral et les modalités des statistiques.
11 juillet 2001 : Les autorités marocaines libère le plus ancien prisonnier sahraoui, Sidi Mohamed Deddach , qui a passé 24 ans derrière les barreaux . Il a été condamné à perpétuité en 1991, peu après la libération de 321 prisonniers des centres secrets marocains de Meguna , Agdez, Rish, El Aaiun (Sahara occidental), dont 73 femmes.
17 janvier 2002 : Le Front Polisario libère 115 prisonniers de guerre marocains sous la supervision du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
29 janvier 2002 : Le conseiller juridique de l'ONU, Hans Corell a déclaré que " l'accord tripartite de Madrid n'a pas transféré la souveraineté sur le territoire, ni ne conférait à aucun des signataires le statut de puissance administrante - un statut que l'Espagne ne pouvait d'ailleurs unilatéralement transférer et que toute exploitation des ressources naturelles de la région, sans le consentement du peuple sahraoui et est contraire aux principes du droit
international
19 février 2002 : Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan présente un rapport au Conseil de sécurité et propose quatre options pour le règlement du conflit. 27 février : Le Conseil de sécurité adopte la résolution 1394 qui exige l'extension du mandat de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental à un an et décide d'étudier sérieusement les quatre options.
27 février 2002 : le président algérien Abdelaziz Bouteflika visite les camps de réfugiés sahraouis à l’occasion de l’anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique.
12 au 19 octobre 2003 : Le Front Polisario tient à Tifariti libérée son 11ème Congrès et désigne les membres du Secrétariat national du Front Polisario au niveau des militants dans les territoires occupés et au sud du Maroc.
11 juin 2004 : James Baker présente sa démission en tant qu'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. Le Front Polisario rejette la démission et exprime ses remerciements et sa gratitude à M. Baker et ses efforts pour résoudre le problème, mais le Maroc annonce que la démission intervient suite à "fermeté" de la position marocaine.
26 novembre 2004 : Sommet de haut niveau entre le chef l’Etat, Mohamed Abdelaziz Front Polisario et le chef du gouvernement espagnol Zapatero à Madrid.
21 mai 2005 : Déclenchement de l’Intifada de l’indépendance (résistance pacifique) dans la ville d'El Aaiun occupée puis se répand en juin et juillet à Smara , Dakhla et Boujdour et dans les sites universitaires de Rabat , Marrakech.
17 août 2005 : Le Front Polisario remet le reste des prisonniers de guerre marocains au chef de la Commission des relations extérieures auprès du Congrès des USA, Richard Lugar, en sa qualité d’envoyé du président américain pour la région.
Octobre 2005 : Le peuple sahraoui célèbre le trentième anniversaire de l’unité nationale à Ain Bentili . La Quatrième Commission de décolonisation de l'ONU réitère à l'unanimité que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation. Le Parlement européen condamne le pillage des ressources naturelles sahraouies ainsi que les violations des droits de l'homme au Sahara occidental et appelle à adopter des positions contre le
Maroc pour qu’il se conformer à la légalité internationale. Le soulèvement dans les territoires occupés du Sahara Occidental se poursuit par des grèves de la faim dans les prisons de Okacha, Casablanca, Ait Melloul et Agadir (Maroc) et la Carcel Negra (Sahara occidental). Les étudiants sahraouis à El Aaiun et Smara rejettent l'hymne et le drapeau marocains.
30 octobre 2005 : Tombée du premier martyr de l'Intifada sous la torture , jeune sahraoui Lembarki Hamdi Mahjoub Salek , à El Aaiun , au milieu d'un mouvement populaire et une vague de condamnation contre le Maroc au Sahara occidental et dans le sud du Maroc .
4 novembre 2005 : Deuil et prière de l’absent dans les camps de réfugiés sahraouis en la mémoire du martyr Lembarki.
Juin 2007 : début d'un cycle de négociations sous les auspices de l'Organisation des Nations Unies en vertu de la recommandation du Conseil de sécurité.
Janvier 2009 : Le Front Polisario annonce la zone économique exclusive. Le Secrétaire général du Front Polisario déclare: "l'annonce est fondée sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à la souveraineté sur ses ressources naturelles", et a appelle l'UE à annuler ses accords de pêche signés avec le Maroc en 2006. Une délégation du Parlement européen visiter le Sahara occidental les 27-28 janvier 2009 et témoigne de la situation
des droits de l'homme dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine.
Janvier 2009 : M. Christopher Ross nommé envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental suite à des consultations avec les parties.
5 avril 2009 : la télévision sahraouie lance ses émissions expérimentales sur Intelsat en parallèle avec ses émissions destinées aux camps de réfugiés.
10 octobre 2010 : Installation du camp de Gdeim Izik à l'est de la ville d'El Aaiun occupée par un groupe de Sahraouis pour protester contre leurs conditions politiques , économiques et sociales infligées par l'occupation marocaine à l’encontre des Sahraouis.
8 novembre 2010 : Les forces marocaines attaquent le camp et chassent les militants qui dormaient à l’intérieur des tentes et blessent des dizaines dont des femmes, des enfants et personnes âgées.
Décembre 2010 : Le Front Polisario tient son 13ème congrès qui porte le nom du Martyr Mahfoud Ali Baiba , sous le thème : "l’Etat sahraoui indépendant est la solution", marqué par la participation pour la première fois d'une délégation des territoires occupés , de 16 membres provenant des territoires occupés.
2013 Le Front Polisario annonce l’année 2013 comme année de commémoration du 40ème anniversaire de sa fondation et le déclenchement de la lutte armée.
16 février 2013 : 16 peines d'emprisonnement à vie, vingt à trente ans d'emprisonnement prononcée contre le groupe 25 Gdim Izik par le tribunal militaire marocain à Salé.
17 février 2013 : Le Secrétariat national du Front Polisario a tenu une réunion d'urgence pour discuter de l'impact des verdicts injustes prononcés le groupe de Gdeim Izik. Le Front Polisario examine le procès et le qualifie " d'escalade et de provocation".
11 avril 2013 : Ban Ki- moon exprime dans son rapport la préoccupation du Conseil de sécurité sur la situation des droits de l'homme se détériore dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
18 avril 2013 : Les Etats-Unis proposent pour la première fois une initiative visant à élargir les pouvoirs de la MINURSO à la protection des droits de l’homme au Sahara occidental. Le Front Polisario salue cette initiative, en dépit de son retrait de l'avant-projet. Le Conseil de sécurité réitère son soutien au droit à l'autodétermination et souligne la nécessité d'améliorer la situation des droits de l'homme. Le centre Robert F. Kennedy appelle à des
visites mensuelles dans les territoires occupés. Le Président de la République adresse une lettre à Ban Ki -moon, dans laquelle il lui réitère son appel pour que l'Organisation des Nations Unies assume sa responsabilité à assurer la protection et la surveillance des droits de l' homme au Sahara occidental.
4 mai 2013 : La ville d'El Aaiun occupée a connu la plus grande manifestation depuis 1975 contre l'occupation marocaine. La RASD participe au 50e anniversaire de l'Union africaine à Addis Abéba durant lequel les leaders du Sahara occidental ont été honorés, à l’instar d’El Ouali Moustapha Sayed, Sidi Brahim Bassiri et l’activiste des droits humains et ex prisonnière, Aminetou Haidar.
Traduit de l’anglais/ Premier triomphe sahraoui au Sahara-Marathon 2018
-Lehsen Sidahmed et Inma Zanoguera, deux histoires émouvantes du peuple sahraoui.
Le Marathon du Sahara est la course de solidarité par excellence. Des milliers de coureurs du monde entier l'ont traversé au cours des dix-huit dernières années; beaucoup d'entre eux coureurs populaires, d'autres athlètes illustres tels que Martín Fiz, Abel Antón, Giorgio Calcaterra et beaucoup d'autres. Tous sont partis avec le même objectif de montrer leur soutien au peuple sahraoui en exil et d'apporter une aide humanitaire dans les camps.
Cependant, dans son histoire, une page aussi belle et excitante que celle de cette édition de 2018 manquait, une page dans laquelle la vie des deux lauréats explique très bien la souffrance de ce peuple au cours des 42 dernières années.
Inmaculada Zanoguera est majorquine. Son nom est déjà écrit dans l'histoire du sport espagnol, car entre autres choses, elle est championne d'Europe de basket-ball U-20 avec l'équipe nationale espagnole.
Cependant, elle a maintenant décidé de laisser derrière elle son brillant pas de la NCAA américaine et son triomphe de panier, d'aller dans les camps sahraouis de Tindouf à la recherche de ses racines. Sa mère était sahraouie et elle a été adoptée par une famille des Baléares. Plus tard, elle a voyagé aux États-Unis avec une bourse pour jouer au basketball et maintenant elle continue d'étudier là-bas. Elle a récemment découvert ses origines et a décidé de voyager à la recherche du passé de sa mère disparue, et le faire avec un défi, parcourir les 42 kilomètres qui séparent le camp d'El Aaiun à Smara. Et elle l'a bien fait, avec une victoire bien méritée mais une longue souffrance au Marathon du Sahara. L'Italienne Graziani l’a secondé, plus loin. La joie d'Inma Zanoguera, malgré ses souffrances dans les nombreux kilomètres, était énorme en raison de la part symbolique et émotionnelle que la victoire implique.
Un SAHROUI DE TOLEDO - Lehsen Sidahmed est un Sahraoui, il est né dans les camps de Tindouf comme beaucoup de jeunes de plusieurs générations nés en exil. Quand il n'était qu'un enfant, il a participé au programme Vacances en Paix et a voyagé en été en Espagne où il a été accueilli par une famille solidaire de la ville de Velada à Tolède. L'année suivante, en 2001, il est resté en Espagne et réside toujours à La Mancha, en train d'installer du parquet et du parquet dans les maisons. L'année dernière, il a voyagé aux camps pour tenter sa chance dans le marathon de son pays et a obtenu une brillante quatrième place qui a servi à fixer un objectif clair, de remporter la course l'année suivante. Et ainsi il l'a fait. En 2018, après une
bonne planification, il est arrivé dans la dernière semaine de février en parfait état et a commencé dès le début prêt à imposer son rythme et à gagner. Au début, il a pris un bon rythme et est parti avec le Basque Jon Salvador, deux fois vainqueur de cette course, mais quand il a passé le 15ème kilomètre il a vu qu'il pouvait aller plus vite et a décidé de partir seul jusqu'à la fin. Ce n'était pas facile parce que les cinq derniers kilomètres qu'il a fait avec de sérieux problèmes dans les jumeaux, ce qui lui a fait perdre un peu de l'avantage accumulé. Malgré tout, il a gagné avec plus de 10 minutes sur Erandio et 14 sur le Seddiki algérien.
Le test de cette année avait une signification toute particulière car le peuple sahraoui a vécu 42 ans au milieu du désert algérien et l'organisation a fait un parallèle entre les 42 ans de souffrance de la population locale et les 42 kilomètres de distance du marathon. Plus de 500 coureurs de 23 pays différents ont participé à cette course. Des essais d'autres distances comme le semi-marathon ont également eu lieu, avec des victoires de l'Algérien Mohamed Bouremana et de la Française Véronique Le Moing; 10 km, avec la victoire du héros local Amaidan Salah et de l'Espagnole Maria Luisa Guillen; et 5 km, où ils ont remporté l'Algérien Fardjallah Hicchem et la française Anne Marie Rebray.
Le désert algérien a été teinté de solidarité dans une journée un peu désagréable, avec beaucoup de vent et même de pluie, mais cela n'a pas empêché de voir une édition émouvante de cette course qui coïncide avec la fête nationale sahraouie le 27 février sera le point culminant de la cérémonie de remise des prix du Sahara Marathon 2018, où deux nouveaux héros de la résistance sahraouie seront couronnés.
Remerciements
Nous remercions par ce récit de voyage
l’ensemble des personnes qui nous ont fait
découvrir les sahraouis et un peu de leur
histoire et tout d’abord
Les CE qui nous ont proposés par
l’intermédiaire de l’UCSF de participer à cet
événement humanitaire et sportif
Spéciale dédicace à Liptait
A toutes les personnes rencontrées au camp de SMARA
-CER de Normandie
-CE Maintenance et Travaux
-CER Tours
-CE Fret
-CE PACA
-CE Réseau IDF
ainsi que l’USCF
A toutes les personnes rencontrées au camp de SMARA
Nous sommes 6 à participer à cette aventure humaine et aller rencontrer les sahraouis,
Véronique, Joël, Christine, Cyril, Philippe et Corinne qui accueille le groupe à l’aéroport et
petit détail nous remet nos passeports.
Vol Paris —> Alger
Le vol pour ALGER est prévu à 13h mais on décollera avec 2 heures de retard, le temps de remplacer une sonde de température, c’est l’annonce faite par le commandant de bord.
Malgré ce retard, le temps de récupération de nos bagages, le racolage pour le
change que l’on fera au final de façon officielle à l’aéroport international il reste
néanmoins quelques heures avant notre vol pour TINDOUF.
Une pause diner autour d’une pizza « locale »
à l’aéroport National nous permet d’attendre jusqu’à 23h.
Même si l’accueil a été très sympathique Il faudra penser à ne pas renouveler l’expérience au retour.
On imaginait un peu plus de chaleur mais il fait 9°C.
Vol Alger —> Tindouf
Arrivée à 2h du matin. Le temps de remplir les formalités Algériennes et Sahraouies et récupérer les bagages, on sort de l’aéroport 1 heure après. Il y a c’est sûr une organisation en place pour l’évènement du Marathon des groupes sont attendus.
Un bus avec l’indication MARATHON SAHARA
est stationné juste devant et c’est ainsi que l’on continue notre voyage avec un groupe d’espagnol
bien bruyant. C’est un ancien bus de ville.
II est 3h30 et c’est parti pour environ 1h30 de route poussiéreuse et en convoi, escorté par la police Algérienne jusqu’au check point, puis le Front Polisario prend le relai.
Nos bagages suivent dans un camion
5h15, on pense être arrivé mais on nous dirige vers un minibus pour entrer dans le camp de SMARA. On se retrouve à la mairie sans trop comprendre la situation, les échanges sont difficiles, on observe juste les personnes qui nous accueillent discutant entre elles ou passant quelques coups de fil.
Un peu plus tard, une femme arrive, c’est Liptait. Elle nous
conduit dans sa famille et on se pose dans la maison de sa mère Jlass, notre hébergement pour notre séjour. Une pièce, le sol est recouvert de tapis et des matelas disposés le long des murs font office de lit, 5 matelas et une pile de couverture pour le 6ème.
Enfin à l’horizontal, dans nos sac de couchage, il est 6h45 du matin.
On occupe donc la maison (en terre) de la grand-mère qui logera pendant notre séjour avec sa fille et ses petits enfants dans la tente verte à gauche.
La maison de Liptait est en cours de construction (avec des parpaings) dans la cour. Elle nous la montrera avec fierté et plaisir lors du séjour.
A noter que l’électricité arrive jusqu’à la maison tout comme l’eau (presque courante) – voir plus loin notre salle de bain à ciel ouvert
Vers 9h on entend des enfants, ils sont réveillés depuis un moment, la porte de notre maison s’ouvre mais trop tôt pour nous.
On bougera vers 10h.
Liptait amène le petit déjeuner (thé, café, pain et Vache qui rit) que l’on partage avec les enfants, ceux de Liptait + leurs cousins.
Premier vrai contact avec notre famille.
Ensuite elle prépare le thé. Il est très sucré, sans menthe. Tout se passe dans l’espace unique de la maison. Il est plus de midi et l’on prend notre 3eme thé.
Une petite ballade nous ferait du bien, on part se dégourdir les jambes et découvrir le camp sans trop s’éloigner de la maison, le déjeuner étant prévu à 14h.
De retour, le repas est prêt. Tortilla pour les végétariens (Joel et Christine) et ragoût de chameau pour les autres avec des frites et une banane pour finir. Une petite sieste s’impose compte tenu de notre courte nuit. Ensuite quelques pas mais pas très loin, il est 16h30 et c’est de nouveau le thé.
Puis repérage des lieux liés à la course qui a lieu le lundi, le protocole et l’arche d’arrivée.
Les enfants nous accompagnent, ils le feront quasiment à chacun de nos déplacements dans le village.
Allez c’est le moment de les présenter. Il y a Manman, la petite dernière coquine et tellement craquante puis
Bousola, le seul garçon qui parait sage dans sa tenue d’écolier mais est un peu turbulent et ensuite Beda et Telei,
2 filles ravissantes et souriantes.
On découvre les commerces de toutes sortes, comme les vendeurs d’essence ……….
8h, le ciel est bien dégagé, il fait doux. Liptait apporte le petit déjeuner.
Le ciel se couvre un peu, le vent se lève mais la température commence à monter.
Le petit déjeuner terminé, on débarrasse, on passe l’aspirateur (un ramasse miettes en forme de lapin mais les
rouleaux ne sont plus là) et c’est nickel. Ensuite le rituel du thé. On est juste avec Liptait, les enfants sont à l’école
puis sa mère et sa cousine nous rejoignent. Les échanges se font en espagnol mais la compréhension est limitée
compte tenu de nos niveaux que ce soit dans le groupe ou dans la famille. On avait compris qu’un guide /
interprète français devait être présent mais en attendant on se débrouille.
Un petit brin de toilette dans notre salle de bain à ciel ouvert.
L’eau arrive d’un puit commun à plusieurs maisons par un tuyau d’arrosage jusque dans la cour de la maison. Elle
permet de remplir des récipients destinés par exemple aux toilettes.
On avait demandé la veille s’il était possible de visiter l’école des enfants. Liptait nous y emmène.
Sur le trajet qui longe les enclos à chèvres on discute un peu (en espagnol).
Chaque enclos appartient à une famille, celui de Liptait se trouve près de la maison,
on le verra au retour.
Droite
Il y a aussi quelques chameaux, destinés si l’on a bien compris à être consommé.
En approchant de l’école
on aperçoit les enfants dehors,
ils répètent pour le défilé
qui aura lieu mardi pour
la fête nationale.
La visite de l’école avait 2 objectifs, découvrir un peu plus leur environnement de vie et remette a la directrice
l’ensemble des stylos cahiers ramenés de France.
Pour le programme de cette journée, Liptait nous avait parlé du « mercadillo » (marché) et de costumes mais sans
vraiment que l’on en comprenne le sens. On était bien sûr intéressés par cette visite en sa compagnie mais on
n’avait pas du tout imaginé ce qui allait se passer.
Liptait entre dans une boutique et échange avec le commerçant qui sort des tenues traditionnelles (longue tunique appelée DERÂA et portée avec un pantalon). On finit par comprendre que Liptait offre
ces tenues traditionnelles aux 3 garçons, situation gênante pour nous occidentaux peu habitués à un tel accueil. Il n’y a plus qu’à choisir la couleur, bleu ou blanc.
2eme boutique cette fois pour les 3 filles. Liptait propose de choisir chacune une couleur d’un tissu « fleuri ». Les filles porteront donc la MELHFA pour la fête nationale et les garçons la DERÂA.
Retour à la maison pour un déjeuner rapide avant de nous rendre à l’école des sports pour le retrait des dossards.
Joel et Philippe sur le Marathon, Christine, Véronique et Cyril sur le semi et Corinne sur le 10km.
Revenus à la maison, c’est le rituel du thé et l’on repart pour la conférence/ briefing d’avant course.
Au retour, le thé est prévu mais avant, Liptait a préparé une « pâte d’henné » pour une teinture des mains.
Elle commence par Corinne, puis ce sera Veronique et Christine. On observe tous les gestes, les sourires
s’échangent entre nous, les enfants, Liptait et sa cousine Fatimadsou que nous ne voyons pas pour la 1 ère fois.
Revenons au Henné.
D’abord il faut délimiter la zone à teindre avec un scotch qui entoure chaque doigt en le positionnant à 1 cm sous la racine de l’ongle.
Ensuite il faut envelopper l’extrémité de chaque doigt d’une
épaisseur de pâte puis emballer le tout avec des bandelettes
(découpées dans un sac plastique). Fatimadsou aide Liptait
pour cette dernière étape.
Il n’y a plus qu’à patienter le temps de pose 1h30. Le thé se prépare et comme toujours c’est un moment particulier et quand les enfants sont là, c’est bien animé.
Ca y est on déballe les doigts mais ce n’est pas fini,
il faudra positionner nos mains au-dessus des braises avant
de retirer le tout.
Le résultat n’est pas discret avec notre regard d’occidentaux et durera 2 /3 semaines mais nous avons tous apprécié ce moment
malgré le peu de mots échangés.
C’est l’heure de diner. Le guide qui devait nous accueillir à l’aéroport passe se présenter.
Il s’appelle Asmara.
Avant de se coucher (tard malgré la course du lendemain) on explique ou plutôt on tente d’expliquer à Liptait que l’on ne prendra ni le petit déjeuner ni le déjeuner du lendemain compte tenu de la course.
A 6h30 le réveil sonne pour les 2 marathoniens Joel et Philippe.
Un bus part à 8h00 pour les emmener sur le lieu de départ à EL AYOUNN mais avant, à 7h le petit déjeuner est prévu dans la salle du club.
Pour les autres le petit déjeuner est à partir de 9h15. La nuit peut se prolonger mais à 7h30, toc-toc à la porte.
Liptait nous apporte thé, café, pain et on n’a pas d’autres choix que de se lever. On n’a pas dû se faire comprendre hier soir ☺
Le 2ème groupe se prépare et c’est parti vers le protocole. Le bus pour emmener les coureurs au départ du semi ou 10km est à 10h15. Ils partiront avec 1 heure de retard mais ils profiteront de l’ambiance. Il fait bon mais le vent commence à se lever et il y aura même quelques gouttes de pluie.
En arrivant à AUSERD, point de départ du semi, ils voient passer les 1ers coureurs du Marathon. Une belle ambiance, beaucoup de femmes et des enfants qui encouragent les marathoniens à leur passage à mi-course.
Mais des messages rappellent que ce n’est pas une course comme les autres
Départ du semi annoncé dans 1 mn et c’est parti, chacun a
son rythme, le principal est d’être là.
Comme annoncé lors du briefing, du 21ème au 31ème km du
marathon (soit du départ au 10ème km du semi), c’est dunes
et sable mais c’est magique. Des encouragements,
quelques mots avec des Espagnols, nombreux sur
l’évènement, des Algériens, des Français….
Des ravitaillements positionnés tous les 2,5 à 3 km,
des points visuels plus rapprochés indispensables en cas de visibilité réduite et des indications kilométriques moins fréquentes mais suffisantes, sans oublier la présence de 4x4 le long du parcours qui assurent la sécurité.
Ravitaillement
La vie continue le long du parcours
A 4 km de l’arrivée SMARA apparait, les enfants se font plus nombreux sur cette fin de parcours, c’est super au début mais un peu décevant quand ils commencent à demander ce que l’on porte, camel-back, buff voire montre.
C’est enfin l’arrivée, une belle émotion, peut-être pour certains accompagnée d’une petite larme.
Un joli partage cette course, environ 500 coureurs de 23 nationalités participent. On n’est pas là pour le chrono mais chacun a fait sa course et une arrivée avec le sourire pour tous.
Allez, une douche au gymnase, même froide ça fait du bien et le groupe retrouve le chemin de la maison où Liptait prépare le thé.
Puis petit tour dans le secteur des boutiques découvert la veille. On a un objectif, trouver la crème AICHA utilisée
par Liptait pour hydrater les doigts après la coloration… facile ☺ on en prend 4 dont 1 pour Liptait.
On a appris de notre guide que les produits alimentaires sont peu variés et qu’en ce moment par exemple les
lentilles manquent. On en trouve au marché, un petit achat de plus pour Liptait.
Sur le retour on tente de trouver les résultats de la course, pour confirmer la 1ére place de Véronique sur le semi
mais il faudra attendre le lendemain.
Puis par curiosité et avoir une idée des prix locaux on pousse la porte du Supermarché à l’enseigne « Carrefour ».
Les prix sont incroyablement élevés, il s’agit de prix en « peseta sahraouie » (10000 Pesetas = 500 Dinars = 2,5 € ) mais même après conversion les prix nous paressent encore élevés comparés au niveau de vie des sahraouis.
Retour vers 19h, un thé est proposé par Jlass (mère de Liptait) sous la tente bien que ce soit l’heure de la prière.
Diner 2 heures plus tard et c’est à nouveau le thé que nous prenons en compagnie de notre guide.
C’est notre 1er vraie discussion pour en apprendre un peu plus sur les sahraouis.
Les sahraouis sont dépendant en grande partie de l’aide alimentaire internationale distribuée par l’UNHCR (Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies). De plus cette aide est en baisse par rapport aux besoins d’une population en augmentation.
L’électricité est arrivée il y a environ 2 ans. Cette évolution a amené évidemment un confort pour tous les habitants des camps mais aussi des risques notamment pour les enfants. Une sensibilisation à la sécurité et aux risques électriques va être déployée par des retraités de l’EDF.
Le mari de Liptait est absent comme beaucoup d’hommes. Ils travaillent en France ou en Espagne comme le mari de Liptait.
On se donne RDV le lendemain à 9h30 pour se rendre ensemble à la fête Nationale.
Il est minuit, on transforme notre espace en mode nuit comme chaque soir. Une journée bien remplie
C’est le jour de la fête nationale. Réveil autour de 8h. Le petit déjeuner arrive à 8h30 et nous le prolongeons en prenant le thé préparé par Jlass sous la tente. Il est 9h30 mais notre guide n’est pas là.
Liptait nous rappelle que nous devons nous préparer et mettre nos tenues traditionnelles.
A 10h notre guide appelle pour nous informer qu’il nous attend sur le site de la fête.
Tout le monde est prêt les enfants aussi. Liptait porte une Melhfa noire. Fatimatsou se joint à nous.
Au lieu d’y aller à pied comme on pensait, on monte tous dans le 4x4 d’un voisin. Il nous dépose près du lieu des festivités.
Il y a un monde fou, on ne retrouve pas notre guide mais Liptait « négocie » et nous fait entrer dans l’espace « VIP » afin d’assister de plus près à l’évènement. Elle reste à l’extérieur. On tente de se trouver une place pour assister au défilé.
Les garçons semblent bien à l’aise dans leurs belles tenues mais les filles ont des petits soucis avec leur Melhfa notamment pour la maintenir sur la tête, heureusement Beda est là.
Après les différents discours le défilé commence, un défilé civil. Les écoles, les métiers sont représentés. Des
hommes, des femmes, des enfants et une palette de costumes et couleurs.
Une fois le défilé terminé on se retrouve tous pour le trajet retour et prendre le thé pour patienter jusqu’au déjeuner, couscous au menu.
D’autres évènements ont lieu dans l’après-midi. D’abord un match de foot autour de 17h, on assiste au début
avant de rejoindre le lieu de remise des récompenses du Marathon.
Le terrain de foot est tracé très approximativement.
Certains joueurs n’ont pas de chaussures (juste des chaussettes), mais cela n’empêche pas que ce match ait lieu et sérieusement avec la
présence d’arbitres officiels d’Alger.
La remise des récompenses prévue à 18h de fait attendre. Il est 19h et les discours commencent, en sahraoui, en espagnol et en anglais.
Les résultats sont annoncés et pour le podium féminin du semi on est tous prêts à applaudir la 1ére place de Véronique.
Un joli trophée à rapporter.
Retour vers 20h15. Comme d’habitude on commence par le thé. C’est le
moment que l’on choisit pour remettre à Liptait les cadeaux non
alimentaires et payer le montant de notre hébergement.
Diner à 22h puis thé et dodo.
Le RDV est fixé à 9h le lendemain avec notre guide.
On se lève vers 8h, le petit déjeuner arrive rapidement. Comme tous les repas en dehors du 1er nous restons entre nous.
Et à 9h on décolle en 4x4 direction AUSERD (rappel : Lieu de départ du 21km).
Au préalable passage par le protocole pour que notre chauffeur retire ce que l’on pense être un laisser passer.
On et 8, notre groupe, le chauffeur et le guide.
Avant d’arriver à AUSERD, 1er arrêt, visite de la « bibliothèque » française ou « école française »
où enseigne notre guide. Aujourd’hui et depuis 2008 le français est enseigné à l’école à partir de l’âge de 12 ans et pendant 4 ans. Cette bibliothèque permet aux enfants notamment pendant les vacances d’été de commencer l’apprentissage de cette langue indispensable pour des études supérieures à ALGER.
2éme étape, l’école pour enfants handicapés. Une dizaine d’enfants et 8 personnes employées (dont 1 directrice et 5 enseignants).
Les cours sont donnés le matin dans cet établissement et se poursuivent l’après-midi dans une école « classique » après le déjeuner pris sur
place.
A El AYOUN, visite de la fabrique de céramique où les médailles de la course ont été fabriquées et achat de souvenirs.
Puis le marché, principalement textile et accessoire.
Rien de très local, les articles proviennent de chine, inde …… et l’on trouvera un ramasse miette pour remplacer celui de Liptait certes plus efficace mais moins sympathique que le lapin ☺ que l’on n’a pas trouvé malgré le nombre de boutiques visitées et l’aide de notre guide.
Sur la route du retour, arrêt à l’hôpital National Sahraoui
avec visite guidée par une responsable des lieux.
Cet hôpital est dédié principalement aux consultations et accouchements. Il y a aussi l’hôpital Algérien de TINDOUF
Des dispensaires sont également installés dans les camps.
On rentre à SMARA pour le déjeuner
Puis BOUJDOUR pour celui de l’artisanat qui s’avère être d’abord une boutique d’artisanat puis un musée mais plus sur la préhistoire.
De retour à SMARA, il est 19h, on passe par les boutiques de la rue commerçante pour des derniers achats (bijoux).
On parle de chèche et notre guide nous emmène dans une boutique où il se vend au mètre. (120 Dinar le mètre et 2m suffisent).
On est tous intéressés pour ramener ce petit morceau de textile même si la provenance est loin d’être locale contrairement aux bijoux que l’on espère être réalisés par les sahraouis.
Chacun choisit sa couleur et notre guide nous les offre.
Connaissant le cout et le niveau de vie des sahraouis la situation est gênante et l’on a déjà connu ça lors de l’achat des tenues traditionnelles par Liptait.
A 20h il fait nuit et il est temps de rentrer.
Là comme chaque fois, le thé précède le diner. Moment qui nous permet de remettre à Liptait le reste des cadeaux, alimentaires cette fois (on nous avait conseillé de les donner en fin de séjour pour qu’ils ne soient pas utilisés pour nous)
Dernière soirée a SMARA.
Nous avons partagé des moments simples et malgré la difficulté de la langue, on peut parler de complicité que ce soit avec les adultes ou les enfants qui ont été très présents.
Réveil à 5h30. Il faut terminer nos sacs.
Sans doute pour rendre les choses plus faciles nous disons au revoir juste à Liptait, les enfants ne sont pas réveillés et nous ne verrons pas Jlass qui la veille avait dit que nous devions rester plus longtemps.
Nous prenons la route jusqu’au point de rassemblement avant de partir en convoi comme à l’aller jusqu’à TINDOUF.
Aéroport de TINDOUF
A ALGER changement d’Aéroport, du National vers l’International. Nombreux contrôles qui démarrent dès l’accès,
on y déjeune avant de prendre l’avion pour PARIS.
CHOUKRANE